Les mouches
Petrus Chistus Maître inconnu Bornemann ? Crivelli

Vecteur de peste, selon Pline, la mouche conserve  une valeur dysphorique lorsqu'elle accompagne  la mort. Avec plus d'optimisme, je préfère la considérer comme un clin d'œil à Giotto. Selon l'anecdote rapportée par Vasari, il aurait, un jour dans sa jeunesse, peint d'une manière si frappante une mouche sur le nez d'une figure commencée par Cimabue que le maître, en se remettant à son travail, essaya plusieurs fois de la chasser avec la main avant de s'apercevoir de sa méprise. Le trompe l'oeil dans l'œuvre de Petrus Christus contribue de manière magistrale à la profondeur et au réalisme du sujet. Symbolisme et talent pour opposer la vanité d'une existence profane à la stricte règle que s'imposent les moines cartusiens.

image tirée de l'article 

"le monde de la mouche"

 

 



Représentation moins subtile de la vanité pour Tschekkenburlin avant et après son entrée dans "Karthäser-Orden". Anonyme Bâle 1487