Les guildes soeurs „zum Goldenen Stern“  et „zum Himmel“     

Lien vers l'histoire de la corporation à laquelle appartiennent les peintres de Bâle  (Geschichte der Himmelzunft)  

Fondation probable au XIIIe, renouvellement de la lettre de guilde au XIVe siècle.

L'apparition de guildes résulte de relations créées par le féodalisme et se limite aux artisans des villes. Une désignation précise et claire de ce genre d'associations d'artisans manquait dans la langue latine, ainsi, l'artisanat fut mentionné  « societas, quae vulgari dicitur zhunft »  dans une lettre de guilde  bâloise.

La « Zunft » réunit des spécialités différentes dont les relations naturelles ne sont pas toujours évidentes puisqu’il s’agit dans le cas précis d’étuvistes (bader), barbiers (scherer), peintres (maler), verriers (glaser), selliers (satler) et éperonniers (sporer).

Un document délivré en 1260 par l’évêque Berchthold témoigne que presque tous les artisans de sa ville avaient déjà un droit de guilde. Jusqu’à la révision de constitution de 1875, ces guildes sœurs formaient une unité politique totale dont l’organisation remonte vraisemblablement aux origines. Chacune eut toutefois son propre développement individuel.

Les noms de « Goldenen Stern » et « Himmel » proviennent du nom des maisons que les guildes avaient acquises puisque, en 1395, la demi guilde des barbiers (Scherer) renonça à ses droits au bien immobilier « zum Himmel » lorsqu’elle s’installa dans le logis « zum Goldenen Stern ».

Disparue dans le séisme de 1356,  la lettre de guilde fut renouvelée le 6 mai 1361 par  le conseil de la ville. On en profita pour procéder à quelques réformes nécessaires. Ainsi, régla-t-on à nouveau le choix du maître, après que la répartition en deux  demi guildes était devenue un fait. C'est sur cette base, qu'en 1961 que les deux demi guildes purent, en bonne conscience, célébrer le 7e centenaire de leur existence  en qualité d'organisme de droit public.

Les signes extérieurs des deux demi guildes n’étaient probablement représentés que par la bannières d’argent aux trois écussons de gueules « zum Himmel » tels qu’on peut le constater sur l'ordre de veille des guildes bâloises de l'année 1415, peint sur  bois.

Quelques peintres :

Le 15e siècle dénombre une quarantaine de peintres contre 20 peintres sur verre. Un petit nombre est certainement arrivé à la prospérité. Dans le livre fiscal de 1429, le peintre sur verre Ludman arrive en tête avec la fortune remarquable de 1000 à 1500 florins. Les peintres Lawelin, Hans Stocker et Urban Malstein suivent avec une fortune de 300 à 500 florins. Konrad Witz acquis le droit de guilde le 21 juin 1434.